Identifier les sources et connaître les risques :

Les sources continues sont principalement liées aux matériaux de construction, de décoration et d’ameublement qui peuvent émettre sur une longue durée du formaldéhyde, des composés organiques volatils (COV), des produits de traitement et des fongicides, du plomb, de l’amiante, des fibres de verre, des moisissures,... Tous ces polluants présentent des risques du fait du caractère continu et prolongé des expositions.

Les sources externes sont issues des pollutions de l’air extérieur qui peuvent être introduites dans le bâtiment : les particules fines, le dioxyde d’azote, l’ozone, les COV, les pesticides et le radon (gaz radioactif présent dans le sol de certaines régions).

Les sources intermittentes sont liées aux habitudes et usages des occupants : fumée de tabac, émissions des appareils de chauffage (dont le CO, particulièrement dangereux), combustions (bougies, encens avec émission de benzène...), parfums d’intérieur, produits ménagers, cosmétiques, phytosanitaires, acariens, voire plantes vertes ...

Effets sur la santé :

De façon générale, on distingue les effets liés à de courtes expositions à des concentrations élevées de polluants, de ceux consécutifs à des expositions de longue durée à de faibles doses. Les premiers rassemblent notamment des symptômes d’irritations de la peau, des muqueuses ou du tractus respiratoire, des nausées ou des céphalées, pouvant même aller jusqu’à la mort dans certains cas d’intoxication au monoxyde de carbone (CO). Les seconds regroupent des pathologies respiratoires, neurologiques ou cardio-vasculaires par exemple, et peuvent aller jusqu’au développement de certains cancers.

Valeurs de référence en air intérieur :

La loi du 1er août 2008 relative à la responsabilité environnementale oblige à définir des « valeurs-guides pour l’air intérieur ». Le décret 2011-1727 du 2 décembre 2011 relatif aux valeurs-guides pour l’air intérieur (VGAI) y pourvoit pour le formaldéhyde, gaz incolore principalement utilisé pour la fabrication de colles, liants ou résines, et pour le benzène, substance cancérogène aux effets hématologiques issue de phénomènes de combustion (gaz d’échappement, cheminée, cigarette, etc.).

Ces “valeurs-guides” ont été déterminées sur la base des expertises de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).

L’Anses travaille depuis 2004 à l’élaboration de valeurs-guides de qualité d’air intérieur. Elle a proposé des valeurs guides pour 11 polluants d’intérêt de l’air intérieur. Ces valeurs guides de qualité de l’air intérieur sont des cibles sanitaires à atteindre à long terme pour protéger la santé des personnes. Elles sont fondées exclusivement sur des critères sanitaires, à l’exclusion des critères de faisabilité économique et de toute considération métrologique.

En complément de l’expertise de l’Anses et dans une optique d’aide à la gestion, le HCSP a publié des valeurs dites « de gestion » prenant en compte ces critères sanitaires mais également des critères pratiques, réglementaires, juridiques, économiques et sociologiques. Le HCSP a publié ses recommandations pour le formaldéhyde, le benzène, le tétrachloroéthylène, le naphtalène et le trichloroéthylène.

formaldéhyde


Valeurs réglementaires

Exposition de longue durée
  • 30 µg/m3 au 1er janvier 2015
  • 10 µg/m3 au 1er janvier 2023
Décret n° 2011-1727

Benzène


Valeurs réglementaires

Exposition de longue durée
  • 2 µg/m3 au 1er janvier 2016
  •  
Décret n° 2011-1727

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